Le Roi et La Rose

 

  En 1981, l'irruption au pouvoir de la Rose socialiste avait un court moment fait espérer des changements politiques dans les rapports de la France avec l'Afrique dont le Maroc. Mais les visites d'État de 1983 et de 1985, le Sommet franco-africain de Cassablanca en 1988, entérinaient ces relations traditionnelles de complaisance, marquées par une série d'«affaires». Il fallait lever le voile sur cette diplomatie douteuse, aussi personnalisée qu'aux beaux jours du foccardisme.

  Dès 1981, un accord secret est conclu entre Mitterand et Hassan II : le roi aura les mains libres pour réprimer comme il l'entend. Il aura même l'audace de s'imposer à l'Europe comme un dirigeant «convenable». Pourtant, 10 ans plus tard, un service secret européen envisage de le déposer au profit de son fils. Entre-temps de multiples pressions ont provoqué cette dernière année le relâchement de l'étau d'Hassan II sur son «jardin secret» : ses prisonniers politiques.

  Ce livre se veut surtout une dénonciation de la «Raison d'État» - qu'elle que soit - pour couvrir la négation totale des droits de l'homme et l'arbitraire en vigueur dans le Maroc d'Hassan II. En tentant d'éclairer l'arrière-scène jusqu'aux coulisses, l'auteur contribue aussi à questionner la gestion d'un héritage commun, riche en «affaires» et en «mystères» préjudiciables aux intérêts des deux pays et des deux peuples.

 

ISBN : 2-7384-1392-7

143 pages

Date de parution : avril 1992

Editeur : L'Harmattan

Désormais gratuit :

  • Nom du fichier : Le roi et la rose
  • Taille : 19.78 Mo
Télécharger

 

A propos :

 

monde-diplomatique.fr

Le roi et la rose, Hassan II et Mitterand : des rapports équivoques
 

En mai 1981, alors qu’il vient d’accéder au pouvoir, M. Mitterrand envoie à Rabat MM. Bérégovoy et de Grossouvre conclure ce que l’auteur appelle « un accord secret » avec le roi Hassan II du Maroc, en vertu duquel, jusqu’à l’affaire Perrault et son livre Notre ami le roi, les rapports franco-marocains resteront exemplaires. En onze ans, Mitterrand et le roi Hassan II se rencontreront au moins cinq fois dans des conférences africaines et internationales. Ce sont ces rapports étroits et tendus à la fois qu’analyse Mohamed Souhaili, dans le contexte des relations triangulaires entre Rabat, Washington et Paris.

Zakya Daoud